Oups, bonne année quand même! (2/2)

DSC_1105_2

                                

DSCN1273

Mes super trouvailles

5 janvier

            Comme toujours, première activité à Budapest: faire les puces!!! Chiner! C’est ce que je préfère (juste après danser, chanter et boire). Je fais des trouvailles poussiéreuses qui vont encore poser problème au moment de fermer ma valise. Qu’à cela ne tienne! Je sauve le patrimoine, armée de mon porte-monnaie! L’après-midi, je me promène dans la rue à touristes de Budapest en me félicitant de ne pas être un pigeon néophyte qui achètera des productions « hongroises mais de Chine », « faites à la main mais brodées à la machine » (?).

Continue reading

Oups, bonne année quand même! (1/2)

IMG_4307

Certaines croyances disent que le 14 février est le meilleur jour pour souhaiter les voeux pour l’année qui vient.

          En fait, non pas du tout, mais ça m’arrangerait bien car mon post de « Bonne-Année-tout-le-monde » est en stand-by depuis le 6 janvier. Donc j’inaugure une nouvelle tradition: remplaçons « Saint-Valentin La Commerciale » par un rattrapage pour ceux qui comme moi, ont pris beaucoup de retard. Une Tante polonaise tient d’on-ne-sait-pas-vraiment-où l’idée que les douze premiers jours de janvier annoncent le temps pour les douze mois de l’année. Donc, passons en revue nos douze premiers jours pour savoir ce que 2014 nous réserve.

Continue reading

Noël tardif… mais Noël quand même!

       DSC_0931

               Je ne suis pas en retard pour mon post de Noël et cela pour trois raisons: d’abord parce que si le Christ est né le 25 décembre, se féliciter de sa naissance quinze jours après celles-ci c’est encore bon, ensuite parce que selon la vieille mode orthodoxe, Noël c’était il y a deux jours (ça, c’est mon côté serbe), et enfin (et c’est la meilleure des raisons), parce que je donne la priorité aux personnes qui sont autour de moi avant de me réfugier égoïstement devant mon écran. Mais voici venu janvier et son et son suintant trop-plein-de-tout qui rend enfin sa légitimité à l’estomac vide et au travail appliqué. Voici donc ce que j’aurais déjà dû poster le 24 décembre.

Continue reading

Quand mon groupe de danse roumaine fête ses 50 ans.

        1476132_665221593522850_1004382849_n

           Année de jubilé pour l’ensemble de danse populaire roumaine Doina, « mon » groupe de danse: 50 ans. C’est pas rien, puisque ça fait remonter sa création à 1963, c’est-à-dire à un moment où le communisme était déjà bien installé et où le régime avait encore de belles années de tyrannie devant lui. C’est l’occasion de partager quelques savoirs sur le folklore slave et de faire en sorte que la prochaine fois que vous verrez une danseuse serbe avec une bouche en coeur ou un athlète russe enchaînant des figures rythmées impeccables, vous puissiez décoder leur histoire!

Continue reading

Pourquoi je bois du vin en bidon.

url-3

Je bois du vin en bidon,

parce que maintenant quand je regarde la contenance d’une bouteille normale, je me mets à rire,

parce qu’aujourd’hui, j’ai eu cours de « Sociologie de la transition », que le prof venait pour la première fois, et que je l’ai vu sortir une cigarette et fumer pendant son propre cours (et que tant qu’on ne le voit pas en vrai, on ne réalise pas à quel point c’est devenu choquant),

 parce que mon proprio estime que puisque c’est son appart, il peut y rentrer quand il le souhaite,

parce que j’ai constamment l’impression que le sol bouge à cause des tremblements de terre à répétition. « Valérie => Composition: 90% d’angoisse; 10% d’alcool »,

Continue reading

Comment rencontrer les gens qui changent nos vies: Dorul, ce qu’il faut payer pour le bonheur passé (3/3)

24735492_2

Etudes de Matisse pour La Blouse Roumaine

            Il pensait à moi, je pensais à lui. Peu importe ce que chacun faisait de son côté et avec qui. Il y avait des mails qui passaient de la Belgique à la Bucovine, qui finissaient par être lus en Pologne avec une réponse qui partait vers Bucarest, puis vers les Canaries… Toujours avec la digne poésie qui caractérisait nos échanges.

            La fin de l’été a annoncé le décompte impatient des jours avant de se retrouver…  « Mais-quand-est-ce-que-tu-arrives », « mais-quand-est-ce-qu’on-se-voit »… Et puis… Plus rien. Une douche glacée. Ou pire. Plus d’air dans les poumons. Deux phrases assassines bêtement reçues par mail qui annoncent la fin des nuits passées enlacés. Deux phrases qui prennent soin de laisser intacts certains mystères de la vie de mon amant. Même dans cette tourmente annonçant la fin, nous avions encore réussi à voler quelques nuits après l’été… mais sa réalité a fini par rattraper notre histoire une bonne fois pour toutes.

Continue reading

Comment rencontrer les gens qui changent nos vies: la vie slave est un conte (2/3)

 rsz_img_6717_2

                 Deux pages pas plus. Deux pages pour faire tenir une histoire qui pourrait n’être qu’un fantôme si seulement les souvenirs n’étaient pas aussi vifs dans ma mémoire et dans mes sens. Voilà donc comment rencontrer les gens qui changent nos vies. J’attends sur le quai de la gare le train de nuit qui va me ramener à Bucarest. Une fois à bord, je trouve ma couchette, le lit du milieu sur le côté droit. Le train est déjà plein et les gens agités. Le dernier voisin-dormeur qui partagera le compartiment entre. Continue reading

Comment rencontrer les gens qui changent nos vies: prémisse (1/3)

           321ad-img_4600

                En juin 2010, j’ai traversé la Roumanie de nuit, en train, pour rejoindre la région la plus septentrionale, le Maramureş. C’était alors ce que je pensais  être ma dernière escapade avant de quitter la Roumanie puisque mon échange Erasmus, qui n’avait rien de la beuverie continuelle qu’il aurait dû être, touchait à sa fin. N’ayant plus que quelques euros à dépenser, j’avais réservé un lit dans une pension de famillle à Sighetu Marmaţiei. Faute d’info sur la région et faute de budget, mon plan était de prendre un taxi, de me faire conduire 25km plus loin dans la vallée et de la remonter à pied. Ni une ni deux, me voilà parachutée au milieu de nulle part avec ma carte du pays, mes chaussures de marche, mes deux tresses et mon rouge à lèvre 24h couleur sang car « on ne sait jamais qui on va croiser », même dans le fond du Maramureş. Autant dire que j’ai la foi. Continue reading

Not șmecher enough.

         1184865_319882504822232_206271687_n_2
            Mardi 8 octobre. Après avoir comme d’habitude, usé de toute ma force de conviction pour traîner, presque de force, deux copines dans un de mes clubs préférés (de manele, of course), elles ont fini par céder. C’est la première fois que je reçois des invitées dans mon nouveau petit appart de la Piaţa Romana, en plein centre de Bucarest. Retrouvailles vers 23h… De toute façon, la fête ne battera pas son plein avant 3h. L’entrée du club de ce soir, le BioBio LaManele, est juste à côté de la porte de mon bloc. (Pas de mon building, non… de mon « bloc ». Ici, les gens vivent dans des « blocs ». Paie ta joie de vivre.) Bref. Donc, tous les soirs quand je rentre, le gentil body-guard du BioBio me gratifie d’un grand bonsoir et lui, il est méga chou. J’imagine que c’est pour ça qu’il est à l’entrée et non à l’intérieur du club: jugé apte à faire fuir les candidats inadaptés mais trop bisounours que pour en imposer dans l’empire de l’exubérance dans les catacombes.

Le manele, c’est mon dada!

420337_569199036432556_685414206_n
N’ayant pas comme seul but de vous entretenir de ma petite vie, j’espère aussi faire découvrir des aspects méconnus, fascinants et attachants des « pays de l’Est ». Premièrement, je vomis cette expression qui renferme toute la grisaille et la décrépitude du monde et j’imagine qu’elle évoque des choses encore bien pire dans les tête des Occidentaux qui n’y ont jamais mis un pied. (Je ne suis pas plus preneuse de « l’ex-URSS » qui est encore dix fois pire. Je peux tolérer le « d’Europe Centrale », mais j’ai pas encore compris en quoi ils étaient au centre. Bref.)

          Dans ma vision des choses, il y a la longue et majestueuse chaîne montagneuse des Carpates, ma source musicale, mes rêves à pic, mon Eden rocheux, mon origine karmique (si, si)… et puis plein de petits trucs autour, avec des gens plus ou moins sympas dans les plaines, qui savent aussi faire la fête, et ça c’est super important. Continue reading